LE MONDE | 29.03.2016 à 15h48 • Mis à jour le 30.03.2016 à 09h38 | Par François Bostnavaron
La capitale de la Roumanie s’éveille et marche sur les traces de Prague et de Berlin. Entre patrimoine historique et quartiers « créatifs ». On la surnomme « le petit Paris des Balkans ». Si elle n’a pas tous les charmes de la Ville Lumière, Bucarest vaut grandement le détour. Les jeunes créateurs y sont nombreux, des designers de talent y ont installé leur quartier général, les concept stores et les cafés originaux pullulent. La vieille ville, en dépit de multiples travaux, a des allures de SoHo, avec des galeries et même quelques boutiques de luxe. Dernier argument, et non des moindres : Bucarest est la moins chère des capitales européennes.
Premier jourDe l’aéroport, le taxi met environ trois quarts d’heure pour atteindre le centre-ville, pour la somme maximale de 40 lei, soit 8 euros. L’alternative reste le bus Express 783 – 1,50 euro l’aller-retour.
10 heures : luxe et volupté. La première impression de Bucarest est troublante : la cité est livrée aux promoteurs et aux grues. Une vraie ville de l’Est, après la chute du Mur. Les bâtiments se suivent et sont loin de se ressembler. Le long de la calea Victoriei, les hôtels de chaîne internationale jouxtent des églises orthodoxes des XVIIIe et XIXe siècles, comme le très bel édifice blanc dédié à saint Nicolas. Les bâtiments néoclassiques du début du XXe côtoient les tours en béton. Quoi qu’il en soit, c’est sûrement l’une des artères les plus animées de la ville, longée de boutiques de luxe.
En allant vers la vieille ville, l’Athénée roumain attire l’œil. Si vous n’avez pas la chance d’aller y écouter un concert, suivez le guide (2 euros) pour découvrir une salle de concerts à l’acoustique exceptionnelle, décorée d’une fresque circulaire racontant l’histoire de la Roumanie. Au sortir de la visite, on se laisse tenter par les éclairs de French Revolution. Un peu plus loin, place de la Révolution, s’élève la Maison de l’Association des architectes roumains, curieux mélange de verre, d’acier et d’hôtel particulier XIXe.
Midi : fantaisie militaire. On continue sur la calea Victoriei jusqu’au palais du Cercle militaire — institution culturelle de l’armée roumaine. Cet étonnant bâtiment néoclassique, inauguré en 1923, en impose. Sandwich en terrasse ou repas assis (menus à partir de 5 euros) dans un intérieur ultra-kitsch, avec lustres imposants et dorures omniprésentes.
14 heures : bol d’art. On remonte vers la place Victoriei pour visiter le Musée national des arts. Installé dans une aile de l’ancien palais, l’édifice a beaucoup souffert durant la révolution de 1989 : l’extérieur mais aussi l’intérieur, avec plusieurs centaines d’œuvres volées ou détruites. Il n’en reste pas moins de très belles collections, dont plusieurs salles consacrées à l’art médiéval, avec de superbes portes d’iconostases. La galerie consacrée à l’art moderne roumain est surprenante.
16 heures : groupie du pianiste. En continuant de remonter l’avenue, on arrive au numéro 141, siège du Musée national George- Enescu. Pianiste, violoniste, compositeur, chef d’orchestre, mort à Paris en 1955, Enescu est l’une des personnalités les plus célèbres de la Roumanie. Le musée est installé dans le palais Cantacuzino, l’un des plus beaux bâtiments de Bucarest – l’entrée est surmontée d’un superbe auvent de style Art nouveau.
Deuxième jour10 heures : beau sens paysan. Pour ce deuxième jour, plongée dans l’histoire du pays. L’aventure commence au Musée du paysan roumain, au nord de la ville. Un marché artisanal très animé s’y tient les samedis et dimanches. Pour la petite histoire, ce musée, dans un premier temps consacré à l’art sous Carol II, est devenu par la suite le Musée du Parti communiste roumain avant d’être complètement consacré à l’artisanat, à l’architecture, au folklore roumain. Pour déjeuner, le café situé derrière propose une très bonne cuisine traditionnelle.
14 heures : grandeur nature. La balade « historique » et bucolique se poursuit au Musée du village roumain. Edifié en 1936, c’est un peu l’ancêtre de nos écomusées. Sur plus de 14 hectares, en bordure du lac Herastrau, plus de 300 maisons de village sont réunies. Un challenge : retrouver la maison représentée sur le billet de 10 lei… Retour vers le centre-ville par le boulevard Aviatorilor, longée de très belles villas modernes et Art déco.
20 heures : taverne à touristes. Le Caru’cu Bere (« la charrette à bière ») figure dans tous les guides touristiques, mais il ne faut pas le bouder pour autant. L’endroit tient de la taverne bavaroise mâtinée de néogothique anglais, la nourriture y est plutôt bonne et, surtout, toujours abordable.
Troisième jour10 heures : balade branchée. Lipscani : à Bucarest, tout le monde n’a que ce mot à la bouche. Il est donc temps d’aller explorer ce quartier historique et désormais branché, rempli de bars, boutiques, concept stores, etc. On déambule entre la strada Lipscani et les ruelles piétonnes alentour. En veine de shopping ? Mieux vaut délaisser les boutiques de souvenirs et faire un tour chez Carturesti, boutique hybride sur trois étages entre la Fnac et Colette avec un café au dernier étage. Beaucoup de pubs, restaurants et discothèques sont malheureusement en chantier : après l’incendie mortel d’une discothèque au mois de novembre 2015, les autorités ont contraint les gérants de bar à mettre leurs établissements aux normes de sécurité. On peut tout de même déjeuner en terrasse chez Hanul lui Manuc, dont la grande cour fermée rappelle les caravansérails du Moyen-Orient.
14 heures : folie des grandeurs. Peut-on dire que l’on a gardé le meilleur pour la fin ? Pas sûr ! Mais aller à Bucarest sans visiter l’imposant Palais du Parlement, construit en 1984 sur ordre de Ceaucescu, est inconcevable. La visite en français est à 14 heures. Il s’agit du deuxième plus grand bâtiment administratif au monde, après le Pentagone – 86 mètres de haut, 5 000 pièces, l’équivalent de trois arrondissements parisiens rayés du plan de la ville pour satisfaire les désirs mégalomaniaques du dictateur, qui ne verra d’ailleurs jamais le palais achevé. Pour l’anecdote, depuis le balcon du bâtiment, Michael Jackson a salué… Budapest.
20 heures : « Top Chef » local. Dîner fin chez Joseph by Joseph Hadad. L’une des meilleures tables de Bucarest, à un prix défiant toute concurrence. Ancien juré du « Top Chef » roumain, célébrité locale née à Jérusalem, Joseph Hadad sert une cuisine méditerranéenne savoureuse. De quoi clore avec goût ces vacances roumaines.
SURSA: LE MONDE
Francezii recomanda capitala Romaniei pentru turism.
Le Monde: "Bucurestiul devine o destinatie tot mai interesanta". Le Monde:
Bucurestiul devine o destinatie turistica tot mai interesanta, comparabila cu Praga si Berlinul, apreciaza un amplu comentariu publicat marti in ziarul francez Le Monde, si preluat de Agerpres. Materialul include si recomandari detaliate pentru o posibila calatorie de trei zile in capitala Romaniei.
Supranumit ''Micul Paris al Balcanilor'', Bucurestiul nu are intregul farmec al Orasului Luminilor, dar merita vizitat pentru bogatul sau patrimoniu istoric, zona centrala cu cafenelele originale, galerii de arta si magazine de lux, precum si pentru restaurantele ''care dau un gust bun vacantelor in Romania'', sustine publicatia franceza, mentionand, la urma, dar nu in cele din urma, argumentul preturilor, cele mai mici prin comparatie cu restul capitalelor europene.
Prima impresie este tulburatoare: un oras al promotorilor imobiliari si al macaralelor, in care, pe o artera centrala si plina de viata cum este Calea Victoriei, se gasesc hoteluri internationale alaturi de biserici ortodoxe din secolele al XVIII-lea si al XIX-lea, precum si cladiri neoclasice de la inceputul secolului trecut, in vecinatatea unor turnuri din beton si sticla.
Printre obiectivele propuse unui eventual turist se numara Ateneul, cu ''acustica sa exceptionala'' si o fresca ilustrand istoria Romaniei, Piata Revolutiei si Cercul Militar National, cu o arhitectura in stil neoclasic si un ''interior ultra-kitsch'', unde se poate lua o gustare, un pranz sau o cina.
Lista continua cu Muzeul National de Arta, cladire afectata in timpul revolutiei din decembrie 1989, care detine ''foarte frumoase colectii'', printre care se remarca cele de arta medievala si ''surprinzatoarea'' galerie de arta moderna romaneasca. Plimbarea pe Calea Victoriei ar trebui sa cuprinda si Muzeul George Enescu, aflat intr-unul dintre cele mai frumoase edificii bucurestene, cu ''superbe'' elemente Art nouveau, este de parere autorul articolului. Deplasarea in Bucuresti poate fi o buna lectie de istorie a tarii pentru cei care vor intra in Muzeul Taranului Roman - cladire destinata artei in timpul Regelui Carol al II-lea, devenita apoi Muzeul Partidului Comunist si consacrata in cele din urma artizanatului, folclorului si arhitecturii traditionale.
Plimbarea bucolica si, totodata instructiva, poate continua la Muzeul Satului, ''un stramos al actualelor ecomuzee'', situat pe mai bine de 14 hectare, pe malul Lacului Herastrau. Desigur, imaginea nu poate fi completa fara o trecere prin ''impozantul Palat al Parlamentului'', construit din ordinul lui Nicolae Ceausescu si care ocupa locul doi in lume in topul celor mai mari cladiri administrative, dupa Pentagon.
Desigur, nu lipsesc nici sugestiile gastronomice, printre restaurantele mentionate numarandu-se ''Carul cu bere'' si ''Joseph'', al renumitului chef Joseph Hadad, ''unul dintre cele mai bune din Bucuresti si cu preturi care sfideaza orice concurenta''. Si, evident, ''Le Monde'' aminteste de Lipscani, al carui ''nume este pe buzele tuturor'', cartier istoric, cu stradute pietonale, pline de baruri, cafenele, magazine interesante si cu suveniruri, dintre care este de retinut libraria Carturesti, un edificiu cu trei etaje in care se poate bea si o cafea. InCont.ro autor: InCont.ro, 30 martie 2016 09:50